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Une rentrée à 2.300 euros pour les étudiants

Hausse des loyers, du ticket de restau U, inégalités territoriales sur le logement et les transports… le coût de la rentrée étudiante augmente de 2% cette année, selon la Fage qui alerte notamment sur l’"explosion" des frais courants en région. Si Paris et l’Île-de-France font toujours la course en tête des villes étudiantes les plus chères, l’Unef observe des hausses importantes à Bordeaux ou encore à Mulhouse. Les deux organisations formulent des propositions pour soutenir davantage les étudiants.

2.285,26 euros exactement : c’est le coût moyen de cette rentrée 2019 pour un étudiant non boursier calculé par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). L’organisation étudiante qui fédère quelque 2.000 associations et syndicats a sorti pour la 17e fois son indicateur du coût de la rentrée, qui prend en compte à la fois les frais de rentrée universitaire (inscription, assurance logement, complémentaire santé, matériel pédagogique…) et les frais de vie courante (loyer et charges locatives, alimentation, transports…).

Hausse de 4% des loyers et gel des APL

La hausse globale par rapport à 2018 est de 2%, dont 2,7% pour les frais courants (qui s’élèveraient à 1.135 euros en 2019) et 1,4% pour les frais spécifiques de rentrée (1.150 euros). "Modérée mais toujours présente en Île-de-France, l’augmentation [des frais courants] explose en région avec une hausse de 3,4% en 2019", alerte la Fage. Les frais de logement passeraient ainsi de 468 à 484 euros en région (+ 3,4%), et de 641 à 647 euros en région francilienne (+ 0,9%). "Avec 3,86% d’augmentation des loyers au niveau national, la rentrée 2019 est celle de l’explosion des coûts des logements tandis que les aides au logements (APL) sont quant à elle gelées", dénonce également l’Unef qui a publié son classement des villes étudiantes les plus chères de France.

Pour la Fage, la hausse des frais de vie quotidienne est également imputée à la restauration (hausse du ticket restaurant universitaire de 5 centimes par repas), alors que "les frais de transports stagnent cette année grâce au travail des fédérations de territoire du réseau". L’Unef admet que "de nombreuses villes ont fait le choix de diminuer leurs tarifs cette année ou encore de créer des tarifs spécifiques pour les boursiers", mais pointe des "inégalités territoriales importantes" puisque "dans le même temps d’autres villes continuent d’augmenter chaque année les tarifs".

Vie étudiante chère : Nice et Bordeaux juste après les villes franciliennes

Selon l’indicateur de l’Unef, le coût de la vie étudiante oscille de 749 euros par mois à Limoges à 1.289 euros à Paris. Après Paris, les villes étudiantes les plus chères de France seraient huit villes franciliennes - Nanterre, Créteil, Guyancourt, Champs-sur-Marne, Saint-Denis, Cergy, Orsay, Evry -, suivies de Nice (1.003 euros), Bordeaux, Lyon, Aix-en-Provence, Marseille et Lille. Les hausses de loyers les plus importantes sont situées à Bordeaux (+ 11%), Evry (+ 7%) et Mulhouse (+ 6%).

"Pour la grande majorité des étudiants, faire face au coût réel d’une année étudiante est inimaginable sans recourir au soutien de la famille, ou à un prêt, ou à défaut, au salariat", pour la Fage qui dénonce la précarisation des jeunes et l’"ubérisation" du travail étudiant. Pour lutter contre ces tendances et les inégalités territoriales, la Fage comme l’Unef formulent plusieurs propositions, dont la réforme des aides sociales et la généralisation de l’encadrement des loyers dans l’ensemble des zones en tension.

 

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