Passer au contenu

Élections régionales : Najat Vallaud-Belkacem veut que les habitants d'Auvergne Rhône-Alpes "vivent mieux"

Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre et candidate de la gauche aux prochaines élections régionales, était en visite dans la Loire ce jeudi. L'occasion de faire un point sur ses axes de campagne, elle qui souhaite incarner une "alternative" à l'actuel président de Région Laurent Wauquiez.

Najat Vallaud-Belkacem lors de son déplacement dans la Loire le 15 avril. Najat Vallaud-Belkacem lors de son déplacement dans la Loire le 15 avril.
Najat Vallaud-Belkacem lors de son déplacement dans la Loire le 15 avril. © Radio France - Tommy Cattaneo.

L'ancienne ministre Najat Vallaud Belkacem enchaîne les déplacements dans la région ces dernières semaines. Après l'Isère, le Rhône ou encore le Cantal, la candidate de la gauche aux prochaines élections régionales des 20 et 27 juin s'est arrêtée dans la Loire ce jeudi. A cette occasion, elle a accepté d'évoquer les premières pistes de son programme à venir. Une politique qui se veut à l'opposé de celle de l'actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Logique donc que la liste de Najat Vallaud-Belkacem s'appelle "l'Alternative."

France Bleu Saint-Étienne-Loire : Que pensez-vous de cette campagne qui s'annonce inédite ?

Najat Vallaud-Belkacem - C'est clair que c'est une campagne particulière, avec beaucoup de contraintes, mais on le comprend. Et nous autres candidats, nous devons nous réinventer. Il y a quand même, d'une certaine façon, des choses intéressantes qui se produisent pendant cette campagne. Comme on voit moins de monde dans les rues, on a plus de temps à consacrer à des acteurs locaux, parler de la reprise avec des restaurateurs ou encore de formation et d'emploi. Là aussi, c'est des sujets sur lesquels la région peut intervenir et doit intervenir davantage. Donc avoir une campagne qui permet de prendre le temps, de parler avec les acteurs, ce n'est pas une mauvaise chose parce que ça permet de rentrer dans le dur. 

On sait que votre programme n'est pas ficelé totalement, mais avez-vous déjà des projets pour la Loire et la Haute-Loire, des axes de travail ?

Nous sommes vraiment en phase d'écriture de ce programme. Mais surtout, j'insiste sur le fait que ce n'est pas une écriture solitaire, c'est une écriture avec les acteurs, avec les habitants. Nous avons un site qui s'appelle Aura-alternative, sur lequel les gens peuvent s'inscrire, contribuer et échanger avec nous. Qu'ils n'hésitent pas à le faire. Une chose qui me paraît aberrante, c'est que les gens aient besoin de plus d'une demi-heure pour atteindre un hôpital ou un professionnel de santé. Donc moi, je souhaite que notre région s'engage à ce que personne ne soit à plus d'un quart d'heure d'un professionnel de santé. C'est pourquoi je souhaite développer les centres de santé pluridisciplinaires, qu'il y en ait plus, mais surtout mettre des médecins et des infirmières dedans, y compris les salariés. L'idée, c'est que la région s'engage sur 300 salariés, infirmiers et médecins, dans ces centres de santé.

Najat-Vallaud-Belkacem a visité la Maison de santé de Panissières.
Najat-Vallaud-Belkacem a visité la Maison de santé de Panissières. © Radio France - Tommy Cattaneo.

La santé, c'est un thème central de votre campagne ?

Oui, la santé est un axe majeur. Mais vous savez pourquoi ? Parce qu'au fond, je l'ai dit, je souhaite que cette région devienne la région où on a de l'emploi et où on vit bien, où on vit mieux. Aujourd'hui, il a des problèmes d'emploi et de précarité. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, dans notre région, le président sortant a totalement désinvesti la question de la formation qualifiante et professionnelle. Il y a aussi des soucis avec les transports. La ligne entre Lyon et Saint-Étienne est toujours aussi mauvaise et c'est à la région d'investir dans des transports collectifs de qualité et respectueux de l'environnement. Il faudrait aussi une tarification sociale qui permette aux plus pauvres ou aux plus en difficulté d'y accéder. C'est ce que nous ferons. Ça n'a pas été fait ces six dernières années. La notion de bien être que je porte, c'est être à la fois autonome, en bonne santé et être en capacité d'avoir un travail et si possible, de qualité.

Y a-t-il toujours des discussions entre votre liste et celle Fabienne Grebert, qui est candidat pour EELV ?

Chacune d'entre nous a annoncé le lancement de sa campagne. L'élection est bientôt là et il fallait sortir des simples discussions à huis clos que nous avions engagé jusqu'alors. Nous avons besoin de nous exprimer face aux électeurs pour qu'ils comprennent ce que nous avons à leur apporter. Même en pleine pandémie, on doit leur expliquer que les compétences de la région sont essentielles. D'où cette entrée en campagne. Pour ce qui me concerne, les portes entre nous sont ouvertes. Le téléphone continue de sonner, on continue de se parler et je pense que les circonstances feront qu'à un moment donné, ce rassemblement, qui est en effet souhaitable, aboutira avant le premier tour ou alors au soir du premier tour. Moi, je souhaite qu'il aboutisse avant le premier tour.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined