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EXCLUSIF - Covid : la crise a renforcé l'attachement des Français aux services publics

L'opinion positive des Français à l'égard des services publics a progressé avec la crise sanitaire, montre la dernière édition du baromètre Kantar pour l'Institut Paul Delouvrier publiée ce mardi que « Les Echos » dévoilent en exclusivité.

L'éducation nationale arrive en deuxième position à égalité avec la police et la gendarmerie parmi les domaines d'intervention de l'Etat jugés prioritaires.
L'éducation nationale arrive en deuxième position à égalité avec la police et la gendarmerie parmi les domaines d'intervention de l'Etat jugés prioritaires. (SYSPEO/SIPA)

Par Leïla de Comarmond

Publié le 18 janv. 2022 à 06:47Mis à jour le 18 janv. 2022 à 07:13

L'épidémie de Covid aurait pu porter un coup d'arrêt à l'amélioration continue depuis mi-2010 de la vision qu'ont les Français de leurs services publics. Cela n'a pas été le cas ; au contraire, même, si l'on en croit le millésime 2021 du baromètre annuel réalisé par Kantar pour l'Institut Delouvrier, publié en exclusivité par « Les Echos ».

Selon cette enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 2.500 Français de 15 ans et plus entre le 8 et le 22 novembre, soit vingt mois après le début de la crise sanitaire , ils étaient même plus positifs qu'en octobre 2020, date de la précédente édition du baromètre.

La palme aux impôts

Au total, 75 % des sondés estiment que les services publics ont fait le nécessaire pour « assurer la continuité du service » (+13 points). Pour 69 %, ils ont su « répondre aux besoins nouveaux générés par l'épidémie et ses conséquences », contre une sur deux en 2020. Tous les services publics ont vu leur score progresser, la palme revenant aux impôts, en hausse de 11 points à 74 %, la santé publique ne progressant a contrario que d'un petit point, mais avec 75 % d'opinions positives.

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La période aura amélioré l'image des services publics, avec une opinion positive moyenne des Français interrogés établie à 52 % en novembre 2021, contre 51 % en 2020 et 48 % en 2019. La crise sanitaire a provoqué le basculement vers une majorité de jugements positifs pour la première fois depuis la création du baromètre, en 2004.

Risques d'inégalités d'accès

2021 aura cependant marqué un léger recul de la satisfaction des usagers, à 73 % (-3 points). Attention à « ne pas en tirer de conclusions hâtives », alerte Matthieu Delouvrier, administrateur de l'institut. « Après une bosse due au fait qu'ils ont été surpris en bien de la réponse à leurs besoins, on revient sur les tendances historiques », souligne-t-il, pointant cependant la « persistance d'une différence très notable entre l'opinion [des Français] et la satisfaction [des usagers] ».

A noter la montée d'une « inquiétude par rapport à la proximité et l'accessibilité », ajoute Guillaume Caline, directeur Enjeux publics et opinion chez Kantar Public, qui résonne avec l'alerte de la Défenseuse des droits sur les risques d'inégalités d'accès aux services publics avec la dématérialisation.

Attentes fortes

La hiérarchie des priorités de l'action publique pour les Français est quant à elle restée très marquée par le Covid en 2021, avec toujours la santé publique en tête de liste, citée par 48 % des personnes interrogées mais en baisse. La police et la gendarmerie ainsi que l'éducation nationale, sur laquelle l'opinion s'est dégradée en 2021 après plusieurs années d'amélioration, viennent ensuite, évoquées par 35 % des répondants.

L'emploi, lui, est relégué en cinquième place, derrière la justice, le service public qui pâtit de la plus mauvaise opinion (exprimée par près de deux tiers des Français). « Il y a un problème avec la justice », souligne Matthieu Delouvrier, qui rappelle qu'auparavant c'est la politique de l'emploi qui arrivait bonne dernière.

Si l'attachement des Français à leurs services publics et leurs attentes fortes que montre le baromètre pèseront à n'en pas douter sur le scrutin présidentiel , les Français apparaissent plus que jamais partagés sur leur avenir. 46 % des répondants au sondage Kantar pour l'Institut Paul Delouvrier se déclarent partisans de « diminuer le niveau des impôts et des prélèvements, quitte à réduire les prestations fournies par les services publics » et 49 % souhaitent « améliorer les prestations fournies par les services publics quitte à augmenter [leur] niveau ».

VIDEO - Covid-19 : les chiffres clefs de l'épidémie en France

Leïla de Comarmond

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