Une politique publique ne peut plus se construire sans le citoyen, afin de cibler ses attentes, bénéficier de son expertise d’usage, toujours au service de l’intérêt général. Le citoyen n’est alors plus seulement perçu comme un usager, mais bien un acteur à part entière de son territoire.
La participation citoyenne est à la croisée des enjeux en matière des transitions territoriales : écologiques, économiques ou encore sociales. Elle transcende donc l’action publique.
Afin d’améliorer la représentativité, les collectivités territoriales doivent adopter une démarche inclusive pour mobiliser les citoyens les plus éloignés des institutions publiques comme les jeunes ou les personnes en situation de précarité.
Les démarches de participation citoyenne permettent également de limiter l’instrumentalisation de certains projets ou encore les recours. Un projet co-construit en amont avec les habitants apporte des garanties lors de sa mise en œuvre, apporte satisfaction en matière d’appropriation une fois le projet réalisé et évite ainsi certaines exaspérations entraînant parfois le blocage de projets.
A la faveur de la crise sanitaire et de l’essor du numérique, les plateformes citoyennes se multiplient et facilitent la consultation sur des questions spécifiques
Toutefois, la participation doit être mobilisée à bon escient pour ne pas perdre la confiance des citoyens avec un enjeu de sincérité. Pour cela, des outils comme une charte de la démocratie permettent de garantir un dialogue équilibré et de poser les grands principes d’exercice de la participation citoyenne.
Celle-ci ne doit pas être perçue comme un accessoire, un outil de communication, mais bien comme un levier de conduite des politiques publiques. Elle doit passer de la confrontation à la co-construction grâce aux outils d’intelligence collective à même d’instaurer une confiance mutuelle et de garantir transparence entre élus, agents et citoyens.
La participation citoyenne couvre un spectre assez large, allant de l’information à la co-construction des politiques publiques, en passant par la consultation et la concertation.
A la faveur de la crise sanitaire et de l’essor du numérique, les plateformes citoyennes se multiplient et facilitent la consultation sur des questions spécifiques. Toutefois, l’inclusion et la lutte contre l’illectronisme doit inciter à multiplier les formes de participation citoyenne.
Jouer sur leur complémentarité permet de mobiliser davantage de publics variés. Usons et abusons des balades urbaines, diagnostics en marchant, panels et jurys citoyens, budgets participatifs ! Favorisons également le partage d’initiatives citoyennes, vecteur de lien social entre les habitants, avec la création de tiers-lieux par exemple.
L’essentiel est de choisir les bons outils adaptés aux spécificités de son territoire !
Quant à nous, cadres dirigeants, œuvrons au sein de nos administrations et auprès de nos élus, pour diffuser la culture de l’intelligence collective, de la sociologie et du design de service ! Il s’agit d’accompagner le changement de posture du fonctionnaire et de l’élu dans une approche nouvelle avec le citoyen. La participation citoyenne est alors, au travers des valeurs humaines qu’elle véhicule, un vecteur de sens pour l’action publique.
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