Les finances des communes de moins de 3.500 habitants jugées "plutôt saines"

Les quelque 31.700 communes de métropole dont la population ne dépasse pas 3.500 habitants – soit 91% des communes que compte la France métropolitaine - présentent "une situation financière plutôt saine", estime la Banque postale collectivités locales dans une étude réalisée avec l'Association des maires ruraux de France.

La note que les deux partenaires viennent de publier (voir ci-dessous) fournit une photographie financière de ces villes et villages dans lesquels habite un tiers de la population française (21,2 millions de personnes).
Ces communes ont géré, en 2019, un total de 22,6 milliards d’euros (soit 25,5% du montant total des dépenses des communes de métropole), dont 7,5 milliards d’euros ont été affectés à l’investissement local (hors remboursement de la dette). Leur épargne brute – c'est-à-dire la part des recettes de fonctionnement affectée au financement de l'investissement et au remboursement des emprunts – s'est élevée à 3,8 milliards d’euros (soit 30,8% du montant total de l’épargne des communes de métropole). En outre, les communes dont la population ne dépasse pas 3.500 habitants disposent d'une trésorerie suffisante pour couvrir six mois de dépenses totales. C'est nettement plus que pour les communes de plus de 3.500 habitants (deux mois). A fin 2019, leur encours de dette s'établissait à 13,6 milliards d’euros, une somme représentant 640 euros par habitant (à comparer à la dette de 1.001 euros par habitant des communes de plus de 3.500 habitants).
"Cette situation financière plutôt saine présente toutefois de grandes disparités tant au niveau géographique, qu’au niveau des strates démographiques", nuance la Banque postale. Ces disparités peuvent être repérées à l'aide d'un outil cartographique que l'établissement bancaire a développé. Grâce à celui-ci, il est possible en effet de comparer facilement des communes en fonction d'indicateurs financiers présentés en euros par habitant (recettes de fonctionnement, dont dotations et produits de fiscalité ; dépenses de fonctionnement et d'investissement ; encours de dette…).
Avec l'entrée en vigueur de la réforme de la fiscalité locale le 1er janvier dernier, l'ensemble des communes perçoivent la part départementale de la taxe sur le foncier bâti (à la place de la taxe d'habitation sur les résidences principales). De ce fait, les taux de foncier bâti communal sont multipliés par trois en moyenne, mais sans impact pour les contribuables. Cela pourra être "difficile à expliquer", estime la Banque postale.
La note de l'établissement bancaire paraît après une récente étude de la Direction générale des collectivités locales qui portait sur les seules communes de moins de 500 habitants. L'administration y indiquait que près de 70% de ces communes ont une situation financière "sans problème". 

 

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