Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a enclenché le tir en qualifiant le Covid-19 de « maladie des grandes villes, des zones urbaines ». L’exode des Parisiens à l’annonce des confinements a aussi interrogé. Et voilà que quelques renoncements, à l’image de celui du Crédit mutuel, qui tire un trait sur son projet de construction d’un immeuble de grande hauteur dans le quartier du Wacken, à Strasbourg, enfoncent le clou.
La crise serait-elle de nature à renverser le modèle du développement urbain, spécialement les grands projets, fer de lance de l’expansion des métropoles ces dernières années ? La question se pose d’autant plus que nombre de nouveaux exécutifs locaux de grandes villes emmenés par les écologistes ont clairement fait campagne sur la fin de ce modèle, qu’ils estiment surconsommateur de foncier, et plus du tout adapté aux aspirations du moment.
Néanmoins, aucune des équipes que nous avons interrogées ne veut renoncer à bâtir. « Nous n’allons surtout pas arrêter de construire, notamment des logements, parce que nous en avons besoin », affirme Suzanne Brolly, adjointe (Strasbourg écologiste et citoyenne) à la maire de Strasbourg (277 300 hab.) chargée de la ville résiliente et de la police du bâtiment.
Ce qui est signé n’est pas remis en cause
De Lyon à Bordeaux, en passant par Montpellier, la phrase est martelée… Systématiquement, avec un « mais » qui la tempère. « Mais il faut arrêter l’artificialisation des sols », souhaite Michael Delafosse, maire (PS ...
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