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Plus de cinq millions de logements locatifs sociaux au 1er janvier 2019, en hausse de 1,7%

Le Commissariat général au développement durable (CGDD) publie les chiffres du parc locatif social au 1er janvier 2019, qui apportent une foule d'informations territorialisées : taux de vacance, taux d'effort, type d'habitat, loyers, charges locatives...

Le Commissariat général au développement durable (CGDD) publie, dans sa série "Data Lab", les chiffres du parc locatif social au 1er janvier 2019. A cette date, la France comptait 5.089.800 logements locatifs sociaux, soit 86.300 logements de plus qu'un an plus tôt (+1,7%). Cette progression significative ne cadre pas avec les discours alarmistes sur le recul, voire l'effondrement, de la production de logements sociaux après la réforme des APL, mais les livraisons enregistrées en 2018 correspondent à des choix antérieurs. En effet, outre les délais inhérents aux prises de décisions d'investissement, il s'écoule en moyenne 10,4 mois entre l'autorisation d'un logement (toutes catégories confondues) et sa mise en chantier, auxquels il faut bien sûr ajouter les délais de construction. Le CGDD précise aussi qu'en 2018, 80.400 logements ont été mis en service, dont 88% étaient neufs, tandis que 11.300 logements ont été démolis, que 10.800 ont été vendus et que 700 ont changé d'usage ou ont été restructurés.

Près de 3% des logements sociaux sont vacants

Au-delà de ces chiffres d'ensemble, la livraison du CGDD apporte de très nombreuses informations sur le parc locatif social. Ainsi, 2,9% des logements locatifs sociaux étaient vacants au 1er janvier 2019, contre 3% un an plus tôt. Le taux de vacance de plus de trois mois s'élevait à 1,4%, (-0,1 point par rapport à l'année précédente), ce qui représente tout de même plus de 71.000 logements. Ce taux de vacance présente des écarts territoriaux significatifs, avec par exemple 1,8% à La Réunion et 2,1% en Ile-de-France, contre 5,1% en Bourgogne-Franche-Comté et 7,5% en Guyane.

En réalité, seuls 4.809.500 logements sociaux sont effectivement présents sur le marché de la location (loués ou vacants) : 107.500 sont vides (en attente de travaux, de vente ou de démolition), 49.900 sont gérés par des associations et les 122.900 autres sont des logements à destination de publics spécifiques (étudiants, gardiens d'immeuble...) ou occupés sans contrepartie financière.

Les 80.400 logements locatifs sociaux mis en service en 2018 sont concentrés dans trois régions : Ile-de-France (23%), Auvergne-Rhône-Alpes (15%) et Occitanie (10%). Le taux d'effort le plus élevé pour la construction de logements sociaux par rapport au parc existant se situe toutefois dans les départements et territoires d'outre-mer.

Des écarts de loyers sans surprise

De même, l'étude montre que 84% du parc locatif social est constitué de logements collectifs, contre 16% de logements individuels. Cette répartition varie toutefois fortement selon les territoires, avec seulement 3% de logements sociaux individuels en Ile-de-France. En termes de surfaces, les logements de trois et quatre pièces représentent les deux tiers du parc locatif social, ce qui est sensiblement différent de l'ensemble du parc de logements (qui compte seulement 46% de logements de trois et quatre pièces).

En termes de coût – et sans surprise –, les loyers les plus élevés s'observent en Ile-de-France (6,84 euros/m2), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (5,83 euros), ainsi que dans la plupart des départements et régions d'outre-mer, notamment, en Guadeloupe et en Guyane, où le loyer moyen est légèrement supérieur à 6 euros/m2. Entre l'Ile-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté, qui affiche les loyers moyens les plus bas, l'écart s'élève à 1,70 euros/m2. La localisation géographique n'est toutefois pas le seul facteur explicatif : les loyers moyens diffèrent aussi en fonction de l'ancienneté de la construction ou du mode de financement initial. Pour les logements mis en service après 1977, l'écart de loyer entre les financements les plus sociaux (PLAI) et les moins sociaux (PLS et PLI) est ainsi en moyenne de 2,82 euros/m2.

Plus de huit logements sociaux sur dix ont fait l'objet d'un diagnostic énergétique

Enfin, en termes de charges locatives et d'environnement, plus de huit logements sociaux sur dix (82%) ont fait l'objet d'un diagnostic de performance énergétique (DPE). Plus des deux tiers des logements ayant fait l'objet d'un tel diagnostic se situent en classe C ou D en termes de consommation d'énergie, tandis que 59% se trouvent en classe D ou E en termes d'impact de ces consommations sur l'effet de serre.

A noter : la page de présentation de l'étude donne l'accès à de nombreuses données complémentaires, tirées du répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS). On y trouve ainsi les données par région, par département, par EPCI et par commune. Figurent de même sur cette page les données détaillées des logements par région (et par département en Ile-de-France), hors de l'identité du bailleur propriétaire du logement, ainsi que les séries historiques depuis 2010.

 

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