Cyclable, pas cyclable ? On connaissait le « climat cyclable » tiré du baromètre annuel de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui mesure le ressenti des cyclistes en ville, le nombre de kilomètres de pistes cyclables ou de véloroutes, la part du vélo dans les déplacements quotidiens… Voici maintenant le taux de cyclabilité. De quoi s’agit-il ?
Mis au point par les géomaticiens de Vélo & territoires (1), ce nouvel indicateur compare le nombre de kilomètres de voirie cyclable au nombre de kilomètres de voirie existante. La France est loin du compte : en 2022, pour 100 kilomètres de voirie, trois petits kilomètres en moyenne sont aménagés pour le vélo, en bidirectionnel.
Sans surprise, le taux de cyclabilité remonte à 8% dans les villes de plus de 200 000 habitants (voire la carte ci-dessous) avec des pointes à 30% dans les grandes villes, et recule en banlieue.
Le taux de cyclabilité tombe même à 1 % en milieu rural. Quelques territoires s’échappent du peloton de queue : les communes rurales traversées par des véloroutes (la Vélodyssée, La Méditerranée à vélo, ViaRhôna, le Tour de Bourgogne à vélo, le Canal des deux mers à vélo, etc.), la côte landaise et la frontière Est de l’Alsace, historiquement dotées de réseaux de pistes cyclables et de voies vertes. Le Bassin parisien, le département du Nord et la majorité des centres urbains tirent leur épingle du jeu.
« L’indicateur Thierry du Crest »
Comment le taux est-il calculé ? A partir de la Base nationale des aménagements cyclables (BNAC) bâtie
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