En ce début de campagne présidentielle, la problématique de la « fracture territoriale » entre les grandes métropoles et les territoires ruraux et, en complément, la rivalité entre les campagnes et les banlieues ont le vent en poupe. D’Emmanuel Macron à Marine Le Pen, la plupart des aspirants à la magistrature suprême se présentent comme les porte-parole de ces habitants tantôt appelés invisibles, oubliés, petits Blancs ou perdants de la mondialisation.
Elle constitue depuis dix ans la représentation majoritaire de l’Hexagone chez nombre de femmes et d’hommes politiques. Il faut dire que l’explosion sociale du mouvement des « gilets jaunes », contre la hausse du prix des carburants en octobre 2018, et l’augmentation du vote pour le Rassemblement national dans les territoires ruraux ces dernières années ont accentué le besoin des partis politiques de s’adresser à cet électorat.
Mais, selon Benoît Coquard, sociologue à l’Inrae et auteur de l’ouvrage « Ceux qui restent » (éd. La Découverte, 2019), ces représentations sont caricaturales et n’ont pour objectif que de servir un storytelling politique. Pour « La Gazette », ce spécialiste des campagnes en déclin décrypte cette grosse ...
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